DANTZAN BIZI! “Rendre la Danse à l’habitant!”
Interroger le projet de sensibilisation et de médiation de la compagnie et au-delà interroger la médiation en art chorégraphique.
Revisiter la médiation
La compagnie Elirale est depuis 20 ans précurseur dans les actions de médiation et de sensibilisation en danse. En 2021, nous souhaitons réfléchir sur le thème de la danse en lien à l’art chorégraphique comme outil éducationnel afin de développer une médiation au plus près de l’habitant.
Si l’objectif est d’une part de « donner matière à l’habitant », la chorégraphe et les artistes chorégraphiques de la compagnie se nourrissent eux aussi de ces échanges lors des ateliers, et des rencontres.
Pour cette raison, la compagnie a souhaité travailler son projet global (sensibilisation, création, diffusion) autour des actions de médiation ; des plus classiques comme l’Éducation Artistique et Culturelle (EAC), aux plus innovantes, voire expérimentales.
La ré-interrogation du projet de la compagnie sous le prisme de la sensibilisation/médiation : « la médiation comme dynamiseur de la création et de la diffusion ».
Nombreux sont les dispositifs de médiation et de sensibilisation artistiques et culturels, portés par les structures et institutions. Ce grand nombre permet de démultiplier les publics touchés, favorise ainsi un développement de la culture et rassemble publics, œuvres ou disciplines et artistes. La compagnie Elirale participe fortement à ce développement, et ce depuis sa création.
La capitalisation de l’expérience, une mutualisation nécessaire
Afin de conceptualiser l’expérience acquise sur le terrain par la chorégraphe et les artistes chorégraphiques, nous ressentons le besoin d’être confrontés à d’autres regards, d’autres apprentissages ou modes d’approche.
Pour lancer la dynamique de réflexion, la compagnie a choisi de convier quelques-uns des opérateurs spécialistes en médiation qu’ils soient du monde artistique et culturel, ou du monde de l’éducation, et ce dans le secteur chorégraphique en Nouvelle Aquitaine (France) et en Euskadi (Espagne).
Avec ces partenaires, au travers de l’échange de nos expériences, mutualiser nos questionnements pour faire remonter à nos partenaires institutionnels les problématiques rencontrées quant à la médiation de notre art. Notre art souvent perçu comme trop « élitiste » ou trop « populaire », ne place-t-il pas fréquemment aussi le corps de chaque habitant face à ses propres limites au lieu d’une rencontre avec lui-même, et de valoriser ce qui est accessible et essentiel pour chacun? Comment renverser cet écueil pour repartager à l’habitant la danse de manière à ce que celle-ci fasse à nouveau partie de son quotidien le plus intime ou à l’inverse le plus politique ?
Un groupe de travail autour d’un projet « Dantzan Bizi!»
En parallèle, la Compagnie Elirale partage sa réflexion en médiation en art chorégraphique avec ses partenaires historiques institutionnels. Début 2021, le « groupe de travail » défini ci-dessous comprenant les personnes-ressources en art chorégraphique se réunira. Il s’agira pour ce groupe de travail au fil de quelques réunions de poser ensemble un cadre de réflexions de la médiation en art chorégraphique de manière générale et d’accompagner le « redéploiement » du projet de médiation de la compagnie.
ECOLE DU SPECT’ACTEUR : LE CORPS EN JEU
Compagnie EliralE et Agglomération Sud Pays Basque
En 2013, l’Agglomération Sud Pays Basque renforce son soutien à la Compagnie EliralE en signant une convention d’Aide à la Recherche Artistique.Dans ce cadre, la Compagnie met en place une formation dédiée aux adultes : l’Ecole du Spect’Acteur, Le Corps en Jeu.
Ces rencontres de 2 à 3 jours s’adressent à tout adulte souhaitant investir le monde artistique avec une approche autre que celle de simple spectateur. Au travers du prisme “voir-interpréter-faire”, les spect’acteurs vont investir une proposition de spectacle programmée par l’Agglomération Sud Pays Basque. Pour l’occasion, la compagnie EliralE oriente chaque session autour d’un thème et invite des artistes à accompagner ce projet. Utilisant les techniques d’analyse du mouvement Laban et Feldenkraïs, cette Ecole permet l’acquisition d’outils de perception du spectacle vivant.
UN ENGAGEMENT SOCIAL ET PÉDAGOGIQUE SUR SON TERRITOIRE EN MILIEU SCOLAIRE…
Depuis la création de la Compagnie et avant même de proposer des spectacles jeune public, Pantxika Telleria, par ailleurs professeur diplômée d’Etat mène un travail de fond dans le domaine de la sensibilisation auprès des jeunes. Cette implication auprès des jeunes est une réelle nécessité pour la chorégraphe comme pour les artistes car ce travail de terrain est un vecteur indispensable
qui crée l’aller-retour permanent avec le public, ce qui permet de nourrir la création.
Pour cela, dès que la Compagnie a donné une couleur « tout public » à ses créations, elle a ressenti le besoin de s’investir au coeur de la vie locale, en partant à la rencontre des petits comme des grands. En effet, depuis 2009, les artistes de la Compagnie mènent à Ascain des ateliers d’expression et de création artistique, à la croisée des chemins de la danse contemporaine et de la danse populaire, en langue basque auprès des petits comme des adultes. Que ce soit à Ascain ou à St-Pée-sur-nivelle, la Compagnie EliralE convie le public à des états de travail pour qu’il pénètre au coeur du processus de création, s’interroge et échange avec artistes et chorégraphes.
D’autre part, la Compagnie est sollicitée et intervient sur de nombreux projets en milieu scolaire pour répondre à une demande de plus en plus forte des collectivités et des institutions en vue d’un réel travail de fond sur leurs territoires. Elle intervient donc sur son territoire de travail ainsi que sur d’autres territoires du département en temps d’EAC et au-delà lorsqu’elle est en diffusion.
Ce travail de médiation est soutenu sur le territoire par la Drac, l’Agglomération Sud Pays Basque, l’Inspection Académique, l’Office Public de la Langue Basque et la commune d’Ascain.